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Employeur: comment embaucher un pilote de drone?

Employeur: comment embaucher
un pilote de drone?

Vous êtes employeur et vous cherchez à recruter un pilote de drone ou à former l’un de vos employés ? Les démarches à faire sont nombreuses. Pour être en règle, suivez cet article où nous vous expliquons toutes les étapes à suivre.

contrat employeur pilote de drone démarche

L’employeur aura besoin de:

  • Faire une déclaration d’activité particulière
  • Rédiger un Manuel d’Activité Particulière
  • Mettre en place un système de retour d’expérience
  • Rédiger un bilan d’activité particulière
  • Faire une déclaration d’activité de photographie et de cinématographie aérienne
  • Obtenir une assurance responsabilité civile spécifique drone
  • S’assurer d’avoir une attestation de conception type lorsque cela est nécessaire
  • S’assurer du niveau pratique et théorique des pilotes de drone

L’employeur doit faire une déclaration d’activité particulière

Pour toute activité particulière (qui n’est pas du loisir), un employeur doit faire une déclaration d’activité auprès de la DSAC (Direction de la sécurité de l’aviation civile), pour cela vous devrez remplir un formulaire et l’adresser a la DSAC de votre région. Vous trouverez le formulaire de déclaration d’activité particulière ci-joint.

Dans ce formulaire, vous informerez l’identité de l’exploitant, des scénarios de vol que vous prévoyez d’utiliser, du drone que vous piloterez… À savoir, une déclaration d’activité est valable 24 mois, vous devez alors la renouveler tous les 2 ans. Vous devrez également faire une nouvelle déclaration à chaque modification. Par exemple si vous avez un nouveau drone ou que vous pilotez sur d’autres scénarios.

 

L’employeur doit rédiger un MAP (Manuel d’Activité Particulière)

Un MAP est un document que les pilotes doivent avoir sur eux lors de leurs missions de pilotage car il peut être demandé en cas de contrôle. Il permet d’exposer le cadre dans lequel vous ou vos employés formés allez évoluer pour réaliser vos missions.Les télépilotes se référeront à ce document pour procéder à ses missions de pilotage.

Votre MAP doit contenir:

  • Une description de l’organisation de l’exploitant
  • Une liste des employés autorisés à piloter
  • Une description des activités particulières de l’entreprise
  • Une liste des scénarios réalisable
  • Une description de la procédure générale de vol, de préparation au vol et de la protection des tiers.
  • Une liste des aéronefs utilisables avec une description (limitation, performance, procédure normale et d’urgence)
  • Une description du processus de compte rendu, d’analyse et de suivi d’évènement.

Vous trouverez le canevas type mis en place par la DGAC pour vous aider à rédiger votre MAP.

 

L’employeur doit mettre en place un système de retour d’expérience

Le retour d’expérience est un élément mis en place pour améliorer la sécurité aérienne. L’employeur doit mettre en place un système d’analyse de pilotage défaillant pour ensuite en faire part à la DSAC. Chaque situation qui a mis en jeu la sécurité des tiers doit être analysée. En cas de défaillance technique, l’exploitant doit également informer le constructeur.

Vous trouverez le formulaire de compte rendu d’évènement ci-joint.

 

L’employeur doit rédiger un bilan annuel d’activité

L’employeur doit rédiger chaque année un bilan du nombre d’heures de pilotage effectué par domaine d’activité et par scénario de vol. Il doit également parler des problèmes de sécurité que les pilotes ont rencontrés et des mesures qui ont été mises en place pour y remédier.

Vous trouverez le formulaire de bilan annuel ci-joint.

 

Faire une déclaration d’activité de photographie et de cinématographie aérienne

Vous devez adresser à la DSAC une déclaration d’activité de photographie et de cinématographie s’il s’agit d’une prise d’image en zone sensible ou des données hors du spectre visible (utilisation d’une caméra infrarouge par exemple). Une autorisation préalable est ensuite nécessaire à chaque mission.

Vous trouverez la notice de déclaration d’activité de photographie et de cinématographie aérienne ci-joint.

 

L’employeur doit obtenir une assurance responsabilité civile spécifique aux drones

Vous aurez biensur besoin d’une assurance responsabilité civile dite « standard » mais également une spécialement pour le pilotage de drone pour pouvoir être couvert en cas d’imprévu. Par exemple, vous vous protègerez de la responsabilité civile du pilote, de la casse du drone et du matériel, du vol, de la perte d’exploitation et de la cybersécurité. Elle n’est pas obligatoire pour un pilotage de loisir, mais en cas d’utilisation commerciale il est obligatoire de souscrire à une assurance. Vous trouverez plus d’information sur notre article dédié aux assurances pour les pilotes de drones professionnels.

 

L’employeur doit s’assurer d’avoir une attestation de conception type lorsque cela est nécessaire

Dans certaines situations, il est obligatoire d’avoir une attestation de conception type qui déclarera votre drone apte à un certain type de mission. Je vous renvoie sur l’article « attestation de conception type » pour savoir lorsqu’il est nécessaire de l’avoir et pour savoir comment l’obtenir.

Si vous n’avez pas besoin d’une attestation de conception type, vous devrez quand même vous assurer de la conformité des aéronefs. Pour cela, vous devez rédiger un manuel d’entretien et un manuel d’utilisation pour chaque drone.

Vous trouverez un modèle type pour la rédaction des deux manuels sur le site du gouvernement dans la rubrique Démarches et formulaire > Démarches relatives à l’aéronerf

 

L’employeur doit s’assurer du niveau pratique et théorique des pilotes de drone

Bien évidemment, l’employeur doit s’assurer que ses pilotes ont les compétences et sont en règle. Les pilotes de drone doivent avoir fait une DNC (Déclaration de niveau de compétence) et avoir validé la théorie ULM. Ce sont les deux conditions pour pouvoir être pilote de drone professionnel. Je vous renvoie sur l’article « Comment devenir pilote de drone professionnel ».

Vous avez maintenant toutes les informations nécessaires pour embaucher ou former un pilote au sein de votre entreprise. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter dans l’espace de commentaire en bas de l’article.

Drone captif: une exception à la réglementation française

Drone captif: une exception à la réglementation française

D’après les termes de la DGAC, un drone captif est « un aéronef relié au sol à un mobile ne pouvant être soulevé ou déplacé par réaction de l’accroche de l’aéronef captif, ou à son télépilote par tout moyen physique ». Cela permet de sécuriser l’espace aérien et d’assurer le respect des limites de distances autorisées par la réglementation.

Pourquoi le drone captif est-il une exception?

 

Le drone captif (lorsqu’il est utilisé pour une activité particulière) n’a pas les mêmes limites liées à la réglementation que les drones non captifs, car ils ne font pas partie de la même catégorie. Ils font partie de la catégorie C. Voici les avantages:

 

  • En scénario S3, le drone peut peser plus de 8 kg (maximum 25kg)
  • En scénario S3, le drone n’est pas obligé d’être équipé d’un parachute
  • La rédaction d’un MAP (Manuel d’Activités Particulière) n’est pas obligatoire

 

Cela peut donc être une alternative si l’on a besoin d’équiper la nacelle de charges lourdes. De plus, un drone captif peut avoir une autonomie illimitée si le câble de retenue est un câble d’alimentation. Les missions de pilotage peuvent alors durer plus longtemps.

 

 

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Assurances: Laquelle choisir pour les pilotes de drones professionnels ?

Assurances: Laquelle choisir
pour les pilotes de drones professionnels ?

Nous en avions parlé dans un précédent article, un exploitant de télépilote de drone professionnel a dans l’obligation de souscrire à au moins deux assurances afin d’être en règle et de protéger les pilotes.

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Voici les assurances existantes:

Les assurances responsabilité civile « aviation » (obligatoire)

La première assurance obligatoire à laquelle l’exploitant est obligé de souscrire est l’assurance de responsabilité civile spécifique à l’aviation ». Cette assurance couvre les activités de travail aérien par drones. L’exploitant et les pilotes seront protégés en cas de dommages matériels et corporels.

Les assurances responsabilité civile « standard » (obligatoire)

L’assurance de responsabilité civile professionnelle est obligatoire pour n’importe quelle activité professionnelle. Elle couvre toutes les activités hors aériennes.

Les assurances « bris de machine » (facultatif)

Enfin, vous pouvez également souscrire à une assurance dite « bris de machine ». Elle vous permettra d’être remboursé en cas de destruction de drone et des charges utiles qu’il supporte. Cela peut être très intéressant pour vous surtout si votre matériel coute cher.

Pour en savoir plus, retrouver notre vidéo à ce sujet :

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Batteries: Comment se protéger des risques d’enflammement

Batteries: Comment se protéger
des risques d’enflammement

Les batteries au lithium utilisées pour alimenter les drones sont très dangereuses si elles ne sont pas utilisées et entretenues avec attention car au contact de l’air, le lithium s’enflamme.

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Je vous propose ici quelques conseils afin ne prendre aucun risque:

1. Vérifiez les batteries avant et après chaque pilotage

Une inspection avant et après un pilotage est importante pour éviter les risques. Une batterie qui fume et/ou qui gonfle doit être mise dans un sac ignifugé le plus rapidement possible. Une fois qu’il n’y a plus de risque, elle doit ensuite être jetée dans un endroit adapté. Les déchèteries et les Supermarchés peuvent les récupérer. Pour trouver le point de collecte le plus proche de chez vous: eco-systemes.fr

2. Stockez vos batteries à 40% de charges

Lorsque vous achetez une batterie, le pourcentage de charges est souvent dans les alentours de 40%. C’est le pourcentage idéal pour stocker une batterie pendant une longue durée. Si vous ne prévoyez pas d’utiliser une batterie pendant quelques jours, ne la chargez pas tout de suite. L’idéal est de la charger la veille. DJI a installé un logiciel que régule le pourcentage des batteries lorsqu’elles ne sont pas utilisées. Si vous en disposez, pensez à faire les mises à jour du logiciel régulièrement afin de n’avoir aucuns problèmes.

3. Transportez et chargez vos batteries dans un sac ignifugé

Puisque le risque zéro n’existe pas, nous vous conseillons d’acheter un sac de protection qui empêche la propagation du feu au cas où une batterie s’enflammerait. Lorsque vous chargez vos batteries, disposez-les dans un sac ignifugé pour vous protéger d’une surcharge de la batterie. Pendant le transport, en avion ou en voiture, séparez vos batteries et mettez-les chacune dans un sac ignifugé type Lipo Safe afin d’éviter une potentielle propagation.

4. Restez à proximité de votre batterie pendant la charge

Vous devez toujours être près des batteries car vous devez toujours être prêt à débrancher le chargeur si vous apercevez une batterie qui commence à fumer ou gonfler.

5. N’utilisez pas de batterie chaude

Si l’une de vos batteries est chaude parce que vous venez juste de la charger, ne l’utilisez pas tout de suite. Laissez la refroidir quelques minutes avant de la brancher au drone car vous pourriez l’endommager.

6. Achetez le matériel des constructeurs

Cela peut-être tentant d’acheter du matériel de charge bas de gamme quand on voit les prix, mais c’est très risqué. Chaque constructeur adapte leur matériel en fonction de leurs drones. Il est donc déconseillé d’acheter des batteries et des chargeurs d’une marque concurrente à votre drone.

7. Ne videz pas la batterie entièrement lors des premiers cycles

Lors des premières utilisations de votre batterie, nous vous conseillons de ne pas décharger la batterie en entier. Ainsi, la batterie se conservera plus longtemps et vous éviterez de la détériorer.

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Législation des drones: Quelle réglementation en 2018 ?

Législation des drones: Quelle réglementation en 2018 ?

Une nouvelle législation a été votée le 13 octobre 2016 par le Sénat. Cependant elle s’appliquera seulement en 2018. Voici les changements apportés à la précédente législation.

 

Edit : depuis le 26 décembre 2018, les aéronefs de plus de 800gr doivent être enregistrés et le télépilote doit effectuer une formation en ligne. Rendez-vous sur https://alphatango.aviation-civile.gouv.fr.

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Que propose la législation de drone en 2018?

Pour les drones supérieurs à 800 grammes

 
Immatriculation  des drones

Prochainement, les pilotes de drone devront immatriculer leurs drones de plus de 800 grammes. Actuellement, la limite de poids avant immatriculation du drone est de 25kg. Certains drones de moins de 800g sont déjà sur le marché comme le tout dernier Mavic Pro (750g), le Bebop 2 (500g) ou le Disco (750g), et pourrons passer en dehors de cette réglementation. La loi devient exigeante, car elle tente d’améliorer la traçabilité des drones et de leurs pilotes. Les démarches seront simples: un enregistrement électronique avec le numéro de série du drone.

 
Brevet de pilotage obligatoire

Le pilotage de drone de loisir est actuellement peu contraignant. Tout le monde peut piloter un drone sans brevet de pilotage dans la plupart des cas parce que ça dépend du drone, de l’utilisation et du lieu de pilotage). Aujourd’hui, seuls les professionnels ont besoin d’un brevet de pilotage pour pouvoir piloter un drone. En 2018, il sera obligatoire pour tout le monde de disposer d’un brevet de pilotage pour les drones supérieur à 800 grammes, qui vraisemblablement devrait prendre la forme d’un QCM en ligne. En ce qui concerne les professionnels, quelques modifications ont été apportées. Des sanctions comme le retrait et la suspension des autorisations d’exercer peuvent être appliquées en cas de mauvaises utilisations du drone.

 
Limitation de capacités

Les drones devront être équipés d’une limitation de performance. Qu’est-ce qu’une limitation de performance? C’est un programme installé dans votre drone qui grâce à son GPS vous évitera de rentrer dans une zone interdite. Le constructeur DJI a déjà mis en place cet outil dans son application « DJI GO », où l’on peut régler la hauteur et la distance de vol maximum. Tous les constructeurs seront dorénavant obligés d’intégrer ce système à leurs drones de plus de 800 grammes.

 
Installation de dispositifs lumineux, électroniques et sonores

Cette règle s’adresse aux constructeurs qui auront pour obligation de mettre en place des dispositifs lumineux sous les drones de plus de 800 grammes ainsi qu’un système d’avertissement électronique et sonore lors de la chute de l’engin. Pas besoin de ranger votre drone au grenier en 2018 puisque la loi ne sera appliquée qu’en 2019. Vous aurez le temps de modifier votre drone « obsolète » afin qu’il soit conforme à la législation.

 

Autres dispositions de la nouvelle loi

 
Nouvelles sanctions

La sanction définie dans la législation actuelle lors du non-respect de la réglementation est une peine maximale de 75.000 € d’amende et 1 an d’emprisonnement. Cependant, rien n’est précisément défini pour les différentes violations de loi. Le Sénat a prévu de séparer 2 types d’infractions lors d’un survol en zone interdite. Le survol intentionnel d’une zone interdite pourra valoir une peine maximale de 45.000€ d’amende et 1 an d’emprisonnement. Alors que le survol d’une zone interdite par maladresse pourra valoir 15.000€ d’amende et 6 mois de prison.

La réglementation des drones ressemble de plus en plus à celle de la circulation en voiture:

  • permis (brevet) obligatoire
  • dispositifs obligatoires
  • immatriculation obligatoire
  • retrait et suspension de permis

Vous souhaitez vous former pour devenir pilote de drone professionnel ? Contactez-nous pour tout renseignement sur nos formations en pilotage, et photogrammétrie.

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